Lumix S5 II : L'équilibre parfait entre performance et fonctionnalités

Photo Tournage - 04/01/2023

Lumix S5 II : L'équilibre parfait entre performance et fonctionnalités

La volonté de Panasonic est d’offrir aux professionnels comme aux amateurs avertis la possibilité d’explorer leur univers créatif en photo et en vidéo, par exemple avec son enregistrement illimité. Cette nouvelle version Lumix S5II est d’une polyvalence totale.

Surfant sur le succès du Lumix S5, cet appareil photo intègre plusieurs nouveautés très attendues, avec notamment un capteur plein format 24,2 Mpx doté d’un AF à détection de phase, une première chez Panasonic. Une rafale à 30 i/s en RAW, un mode haute définition 96 Mpx ainsi qu’un nouveau processeur issu d’un partenariat avec Leica complètent ce boîtier. Il s’avère également taillé pour la vidéo avec l’enregistrement 6K en interne et de la 4K illimité, épaulé par une stabilisation numérique Active IS.

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Lumix S5 II : le pari de Panasonic

Moins de 2 ans après le Lumix S5, Panasonic dévoile donc son successeur, le Lumix S5 II. Cette seconde version n’était pas forcément attendue aussi tôt, alors que les S1 et S1R de Lumix ont été annoncés il y a 4 ans. Pourtant, ce nouveau boîtier hybride plein format en monture L signe une avancée majeure pour Lumix, avec l’arrivée de l’autofocus à détection de phase qui vient compléter la technologie DFD chère à la firme d’Osaka.

Le Lumix S5 II est ainsi doté d’un AF hybride à 779 points à détection de phase qui doit venir rivaliser avec ses concurrents, à la fois en photo, mais aussi et surtout en vidéo. Panasonic était d’ailleurs le seul constructeur d’appareils photo sans miroir à ne pas utiliser la détection de phase pour son AF. Peut-être était-ce là un vestige de son histoire hybride qui remonte au G1 – qui fête d’ailleurs ses 15 ans cette année.

Compact, mais plus autant

Côté dimensions, le S5 II prend quelques millimètres ici et là, avec 134,3 x 102,3 x 90,1 mm (L x H x P). Il est ainsi 5 mm plus haut et environ 8 mm plus profond. En omettant la poignée, le corps de l’appareil mesure tout de même 4,3 mm d’épaisseur, ce qui le place au même niveau que l’A7R V sur ce point.

Comme on peut le voir, le boîtier est un peu plus trapu, en raison d’un viseur plus dégagé à l’arrière – le nez vient ainsi moins coller l’écran. En parlant du viseur, indiquons que le capteur oculaire se place en haut de l’œilleton, pour éviter d’activer le viseur lorsque vous utilise l’écran. Ce léger embonpoint est cependant justifié par le système de dissipation thermique placé sous le faux prisme avec une prise d’air à l’avant du boîtier et deux sorties d’air sur les côtés.

Sur la balance, le poids du Lumix S5 II atteint 740 g, soit 26 g de plus que le S5. Couplé avec l’objectif de kit compact Lumix S 20-60 mm f/3,5-5,6 on atteint 1,09 kg.

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Viseur OLED plus défini

On retrouve l’écran 3 pouces tactile du Lumix S5, toujours monté sur rotule pour un usage déporté en vidéo et dans différentes orientations en photo. Cet écran reprend la définition de 1,84 million de points, ce qui est mieux que l’A7 IV.

Si l’écran tactile fonctionne pour faire la mise au point et déclencher, il est aussi actif dans les menus. On notera également la possibilité de contrôler les collimateurs AF sur une zone de l’écran même avec l’œil dans le viseur.

Le viseur électronique dispose lui d’une dalle OLED 120/60fps qui passe de 2,36 Mpts à 3,68 Mpts, pour un grossissement d’environ 0,78x (contre 0,74x) et un dégagement oculaire de 21 mm (contre 20 mm).

Quelques petites différences

Pour trouver les différences avec le Lumix S5, vous pouvez déjà noter le chiffre romain II en rouge au niveau du nom de l’appareil en façade. On remarque aussi que les fixations pour sangle du boîtier sont plus grandes, ce qui permet de faire passer la sangle sans devoir ajouter de petits œillets bruyants. C’est également plus simple d’y faire passer des fixations tierces comme le système Anchor Links de Peak Design.

L’autre nouveauté en termes d’ergonomie, c’est l’arrivée d’un joystick à 8 directions (contre 4 auparavant) ce qui permet des déplacements plus rapides dans les collimateurs AF. Pour le reste, le S5 II reprend la même disposition des commandes qu’un Lumix S5.

Commandes et connectiques

Sur le dessus, on retrouve la roue PASM, qui intègre une commande ON/OFF. Cette roue dispose des modes PASM, d’un mode iA capable de détecter la scène, d’un mode Films créatifs et d’un mode S&Q (Slow & Quick) pour les vidéos en ralenti et accéléré. On note aussi toujours 3 positions C1, C2, C3 auxquelles il est possible d’attribuer des réglages personnalisés.

Près du déclencheur, qui a été légèrement revu, on retrouve les boutons de réglage de la balance des blancs, des ISO et de la correction d’exposition. Le bouton ISO est en relief pour le retrouver même l’oeil dans le viseur. Le bouton d’enregistrement vidéo, d’un rouge caractéristique, se trouve à peu près au même endroit.

Sur l’épaule gauche du boîtier, on retrouve une seconde roue qui permet de régler l’entraînement (image unique, rafale I, rapide II, intervallomètre / animation image par image, retardateur et un nouveau raccourci pour le mode haute définition 96 Mpx). Un liseré rouge caractéristique des boîtiers Lumix est également présent sous cette roue.

Les roues ne sont pas verrouillables, mais la résistance entre chaque mode permet d’éviter les changements lors de manipulations du boîtier.

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Côté capteur : toujours 24,2 Mpx, mais une nouvelle conception

Tout comme le Lumix S5, cette version Mark II dispose d’un capteur BSI CMOS plein format de 24,2 Mpx. Ce capteur rétroéclairé est cependant différent, puisqu’il intègre des pixels dédiés à l’autofocus à détection de phase. Le S5 II intègre également un tout nouveau processeur, conçu avec Leica dans le cadre de la L² Technology. Si les détails sont limités, on sait que celui-ci pourrait offrir une meilleure qualité d’image grâce aux technologies de traitement d’image chères à Leica.

Côté définition

Le capteur délivre des clichés de 6000 x 4000 pixels, au format 3:2 – oui, les boîtiers plein format de Panasonic ne shootent pas en 4/3, car il n’existe pas de capteur 4/3 en plein format, même si l’option de recadrage existe dans le boîtier. On notera également la présence d’un format au ratio panoramique 65:24 (clichés de 13 Mpx, 6000 x 2208 pixels) qui rappelle le Hasselblad XPan original.

On notera que le format RAW proposé par le Lumix S5 II enregistre les clichés de manière non compressée en 14 bits par défaut. Il n’est pas possible de choisir de format de compression dans le boîtier. Par contre, en shootant en rafale, le S5 II enregistre les RAW en 12 bits. La différence de poids est assez limitée, environ 32 Mo pour le RAW 14 bits et 28 Mo pour le RAW 12 bits. Il n’y a également pas d’option pour enregistrer des clichés en HEIF. Il est possible d’enregistrer des images en 12 Mpx (M) et 6 Mpx (S) en plus du format 24 Mpx (L) mais uniquement en JPEG.

Côté technique

On notera donc que ce capteur est rétroéclairé (BSI) mais pas empilé. Ne vous attendez donc pas à des miracles avec l’obturateur électronique : le phénomène de rolling shutter est bien présent, notamment si vous photographiez en plein format des sujets aux mouvements rapides ou si vous réalisez un panning rapide en rafale 30 i/s. En vidéo également, le rolling shutter est présent (les mesures donnent 21 ms). 

L’obturateur électronique est également sensible aux effets de banding, avec un mode de réduction de scintillement efficace en vidéo mais absent en photo. Sous un éclairage au néon, des bandes noires peuvent ainsi être présentes dans certaines situations, comme c’est le cas également sur des boîtiers concurrents.

Qualité d’image : c’est du solide !

Le Lumix S5 II est capable de restituer les scènes photographiées de manière très plaisante, avec une gestion des couleurs exemplaire (la fameuse Color Science notamment appréciée des vidéastes et photographes utilisant Panasonic). Ainsi, aucun ton ou couleur ne prend le pas sur une autre, et le boîtier délivre des fichiers RAW et JPEG relativement neutres, malgré une balance des blancs automatique relativement froide. Il est cependant possible de choisir une balance des blancs automatique plus chaude (ou plus froide). On retrouve également beaucoup de détails dans l’image.

En mode de mesure multizone, on notera toutefois une légère tendance à sous-exposer la scène. Heureusement, les fichiers RAW proposés par Panasonic (au format RW2) propose une très grande latitude de retouche.

Au final, les images livrées par le Lumix S5 II sont très propres et offrent une base de travail très agréable pour la retouche.

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Mode Haute Résolution : des clichés offrant une définition jusqu’à 96 Mpx

Comme ses prédécesseurs, ce boîtier plein format Lumix dispose d’un mode “High Resolution” qui permet de capturer une série de photos afin d’obtenir des clichés de 96 Mpx (12000 x 8000 pixels) à l’aide du déplacement du capteur entre chaque prise de vue. Ensuite, les images sont combinées au sein du boîtier pour fournir un cliché (JPEG, RAW ou RAW+JPEG), retravaillé afin de réduire les artefacts. Il est possible de choisir d’enregistrer également les clichés intermédiaires. Le traitement dure environ 10 secondes.

Performances en rafale du Lumix S5 II

Le Lumix S5 II dispose d’une rafale mécanique à 9 i/s. C’est 2 i/s de plus que son ainé, qui plafonnait à 7 i/s. Ici, le boîtier est relativement conservateur, puisque la majorité des hybrides plein format récents dépassent cette valeur (10 i/s pour l’A7 IV, 12 i/s pour le R6 Mark II, 14 i/s pour le Nikon Z 6II). Au déclenchement, le son est relativement doux, avec un bruit légèrement tamisé. Il n’est pas le plus discret, mais pour cela, l’obturateur électronique est là – à condition de désactiver le son de déclencheur généré par le haut-parleur du boîtier, avec plusieurs tonalités et niveaux disponibles.

Stabilisation 5 axes efficace

La réputation de Panasonic n’est plus à faire sur la stabilisation, et le Lumix S5 II dispose d’une stabilisation capteur sur 5 axes (IBIS) compatible Dual IS avec les objectifs stabilisés Lumix S. À la clé, une stabilisation jusqu’à 5 stops capteur seul, et un gain jusqu’à 6,5 stops selon le constructeur.

Nous avons pu réaliser des plans stables à 70 mm avec le 70-200 mm f/4 stabilisé à 1/3 s, soit un gain d’environ 4,5 stops. Bizarrement, nous avons été capable de descendre à 1,3 s (à 49 mm) avec le Sigma 24-70 mm f/2,8 DG DN Art non stabilisé, soit un gain d’environ 5,5 stops, ce qui est plus que la valeur donnée par Panasonic

Lumix S5 II : un ADN vidéo pleinement exploité

La gamme S5 de Lumix possède un ADN hybride photo / vidéo indéniable. Si elle est performante en photo, elle offre également de nombreuses possibilités pour les vidéastes, toujours dans un budget très serré. En effet, le Lumix S5 était le premier boîtier à moins de 2000 € à proposer l’enregistrement 4K60p 4:2:0 10 bits en interne ainsi qu’un mode anamorphique.

Désormais, le Lumix S5 II est capable de filmer jusqu’en 6K (open gate en 3:2) en 4:2:0 10 bit interne et 5,9K (16:9) à 30fps pendant 30 minutes, ainsi que de la 4K et C4K jusqu’à 60p en 4:2:2 10 bits (recadrage APS-C pour 50/60p) sans oublier la Full HD jusqu’en 120p (et 180P sans autofocus), le tout de manière illimitée grâce à un système de refroidissement très étudié. Un ventilateur, situé sous le faux prisme du boîtier, peut ainsi s’activer si besoin, à la manière du Lumix S1H. Cela se fait au prix d’un léger embonpoint, mais reste tout à fait acceptable sur ce boîtier.

Tout comme le GH6, le Lumix S5 II est également capable de capturer des vidéos stabilisées au format anamorphique 3,3K (à 25 ou 50p).

À noter que le S5 II est capable d’enregistrer de la vidéo RAW en 12 bit jusqu’en 5,9K 16:9 à 30p via HDMI sur un enregistreur Atomos Ninja V+, moyennant une mise à jour payante (199 €), sûrement pour le distinguer du Lumix S5 IIX qui sortira en juin 2023.

Autonomie du Lumix S5 II

Bonne nouvelle si vous disposez déjà d’un Lumix S5 : ce nouveau boîtier reprend la batterie DMW-BLK22 d’une capacité de 2200 mAh. Lors de l’annonce, Panasonic dévoilait cependant des chiffres en baisse pour l’autonomie, avec 370 images via LCD ou EVF (norme CIPA) au lieu de 470 images sur le S5. La faute à la nouvelle technologie AF hybride ?

Dans les faits, nous avons noté une fois encore que le boîtier se montrait plus endurant que les chiffres officiels, avec ainsi une autonomie pouvant aller jusqu’à 750 clichés minimum, notamment en utilisant la rafale. De quoi tenir facilement une journée.

Autofocus à détection de phase, qu’est-ce que c’est ?

L’autofocus à détection de phase est un système de Lumix qui permet d’obtenir une mise au point précise et fiable dans toutes circonstances. Le sujet est reconnu rapidement et efficacement. Le système est capable de saisir le sujet même dans des scènes particulièrement difficiles où plusieurs sujets sont impliqués.

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