DJI Pocket 2 : une mini caméra stabilisée à emporter partout

Audio - 01/11/2021

DJI Pocket 2 : une mini caméra stabilisée à emporter partout

Après une première Pocket convaincante, DJI revient avec une nouvelle version de sa caméra intégrée dans une petite nacelle, cette fois dotée d'un plus grand capteur (64 mégapixels). - La nouvelle caméra comprend 4K à 60 ips et 100 Mbps, plus la vidéo HDR Jusquà zoom sans perte 4x ou zoom 8x en mode 64MP Quatre micros pour un son stéréo immersif Active Track 3.0 et plusieurs modes de prise de vue 339 £ ou 349 $ et disponibles à partir du 31 octobre

Surtout connue depuis près de 15 ans aux drones de loisirs, la société chinoise DJI diversifie depuis quelque temps son activité et propose entre autres des stabilisateurs pour appareils photo et caméra. L'Osmo Pocket était ainsi une bonne surprise de 2018, dotée d'un capteur de smartphone de 12 Mpx et montée sur une mini nacelle stabilisée sur plusieurs axes et dotée d'un suivi du sujet.

DJI pocket 2 acheyer

Un nouveau capteur de 64 Mpx

Après ce produit intéressant, mais pas exempt de défauts, DJI revient avec une caméra baptisée sobrement Pocket 2, proche en apparence, mais bien différente à l'intérieur. Parmi les évolutions, un nouveau capteur de 64 mégapixels associé à un objectif 20 mm (en 24x36), un mode vidéo HDR, un système d'enregistrement sonore revu et un panel d'accessoires inédits.

Le principal intérêt de la Pocket 2 réside toujours dans son système de stabilisation très poussé pour sa petite taille. Pour ceux qui ont l'habitude d'utiliser des stabilisateurs (ou gimbal), la compacité de la Pocket 2 peut surprendre, voire laisser dubitatif, les nacelles étant ordinairement assez massives. Pourtant, la petite caméra de DJI offre des performances assez bluffantes en la matière. Ce système de seulement 117 g et 12 cm de haut permet de filmer jusqu'en 4K UHD à 60 i/s tout en suivant un sujet et en assurant une stabilisation très efficace.

La DJI Pocket 2 est commercialisée en deux packs. La version classique comprend la Pocket 2, un mini joystick et un support pour trépied, le tout pour 369 €. On trouve également un pack "Créateur", toujours avec la caméra, le mini joystick et le support pour trépied, ainsi qu'un objectif grand-angle à fixer sur la lentille, un micro sans fil avec bonnette anti-vent, une poignée multiusage et un mini trépied, pour un prix de 509 €. C'est ce dernier pack que nous avons pu essayer.

Plus petite qu'un étui à lunettes

Les Pocket sont vraiment des appareils originaux. Lorsque l'on dégaine l'engin devant témoins, on peut tout de suite observer une réaction mi-intriguée, mi-amusée, surtout en raison de sa compacité (plus petit qu'un étui à lunettes). C'est d'ailleurs sa principale : il se glisse à peu près partout, pour peu qu'on ait des poches. Avec sa caméra montée sur une nacelle qui se balance au gré de nos mouvements, on a presque l'impression d'être en présence d'un tout petit robot. Impression renforcée par une pression sur le bouton d'allumage sur le flanc droit et qui tourne la caméra vers l'utilisateur, comme si elle tournait la tête pour saluer. C'est un détail, mais l'effet est assez mignon.

Malgré sa compacité et son look atypique, la Pocket 2 n'en demeure pas moins un appareil aux finitions exemplaires. Le système de stabilisation est intégré dans un châssis en métal, quand le corps de l'engin est construit dans un plastique de bonne facture. Un grip texturé est installé à la base de la caméra pour faciliter sa préhension. Un petit écran tactile de 1 pouce fait office de moniteur de contrôle de base. Il est assez réactif et la navigation bien fluide, mais sa petite taille n'est pas vraiment idéale pour maitriser l'appareil. Deux changements améliorent toutefois considérablement la prise en main que l'on connaissait avec l'Osmo Pocket...

Revendeur marque dji

Un mini joystick bienvenu

Tout d'abord, s'il est toujours possible de connecter un smartphone (iOS ou Android, en utilisant le connecteur idoine, nous y reviendrons) pour faciliter le contrôle de la Pocket 2. DJI intègre dans la boîte de la caméra un petit module équipé d'un joystick ainsi que d'un bouton supplémentaire. Ce joystick permet de piloter les mouvements verticaux et horizontaux de la nacelle. Il n'est plus obligatoire de passer par un téléphone pour cela. De même, il est à présent possible d'ajuster directement les paramètres du mode manuel depuis l'écran de la Pocket 2.

Ainsi, si un smartphone est toujours pratique pour visionner ses séquences ou ses photos, pour s'adonner à du montage ou partager les vidéos, la Pocket 2 peut s'utiliser pleinement sans avoir besoin d'un appareil tiers. Sous la prise permettant l'installation du joystick ou des connecteurs pour smartphone, on trouve la touche REC pour déclencher l'enregistrement, ainsi qu'une touche de contrôle. Elle autorise la bascule entre les différents modes photo et vidéo. À noter que trois pressions rapides sur ce bouton positionnent la caméra en mode selfie.

Une gamme d'accessoires qui s'élargit

Le stockage des données repose sur un port microSD. Le reste de la connectique ne comprend qu'un port USB-C. Si par défaut on ne trouve aucun moyen de fixation, il est possible de retirer la base de la caméra pour y installer un petit accessoire (livré dans le kit de base) doté d'un pas de vis et permettant de fixer la Pocket 2 sur un trépied, par exemple. Hormis cet accessoire, la Pocket 2 est livrée avec un petit étui de transport, toujours bienvenu pour empêcher la nacelle de valdinguer dans tous les sens, celle-ci n'ayant pas de mécanisme pour la bloquer. Précisons que la Pocket 2 n'est pas une action-cam et n'est donc ni étanche ni garantie contre les chocs. Il existe toutefois un caisson pour une utilisation sous-marine.

Les plus fortunés qui investiraient dans le kit "Créateur" disposeront d'une poignée dotée d'une prise jack 3,5 mm et qui sert également de batterie supplémentaire et de diffuseur Wi-Fi pour une connexion sans-fil entre un téléphone et la nacelle, ainsi que la diffusion en direct sur les réseaux sociaux. Un micro sans fil et une mini-lentille sont aussi compris. Cette dernière se fixe magnétiquement sur l'objectif de la caméra et fait passer la focale de 20 mm à 15 mm, au prix d'une forte déformation.

ou acheter DJI à montpellier

Une application simple et complète

Pour en revenir à la connectivité via smartphone, l'application dédiée (DJI Mimo) fonctionne très bien. Si on oublie la caméra connectée qui dépasse du téléphone, on a tout simplement l'impression d'utiliser le module photo du smartphone. Il faut juste veiller à ne pas trop forcer sur le connecteur (USB-C ou Lightning, selon votre mobile) et maintenir fermement l'appareil. Le terminal offre surtout un plus grand retour que le petit écran, ce qui est pratique, notamment pour les vidéos en haute qualité et pour bien cadrer les photos. Néanmoins, comme nous l'expliquions plus haut, avec l'ajout du petit joystick à fixer directement sur la Pocket 2, le smartphone perd un peu de son intérêt.

Concernant la stabilisation, elle assure toujours un équilibre sur 3 axes et selon trois modes différents. Le mode verrouillage bloque l'engin dans une position prédéfinie par l'utilisateur. Les mouvements de tangage et de roulis sont alors compensés au maximum. On trouve aussi le mode FPV (pour First Person View — la vue subjective) qui stabilise la nacelle sur l'axe de la caméra, qui suivra donc tous vos mouvements. Enfin, le mode Suivi corrige principalement le roulis en assouplissant les mouvements. Une fois que l'on a appréhendé les différents modes, l'utilisation de la Pocket 2 devient vraiment agréable.

Ajoutons à cela un suivi autofocus des sujets assez bluffant pour un si petit appareil, et il devient possible de réaliser de très jolies séquences. Notez que le suivi des visages n'est disponible que jusqu'en 4K UHD à 24 i/s.

caméra embarquée DJI

Qualité d'image

Pour capturer photo et vidéo, la Pocket 2 utilise un capteur 1/1,7" de 64 Mpx (sans doute le Sony IMX686 ou le Samsung ISOCELL BRIGHT GW1). Par défaut, il capture des images en 16 Mpx en ayant recours à la technique du pixel binning, c'est-à-dire en combinant quatre pixels en un seul. Un procédé désormais courant sur smartphone. L'optique est équivalente à 20 mm en 24x36 et son ouverture est de f/1,8.

Il est possible d'accéder au mode manuel (ou Pro) directement depuis la nacelle. Par souci de praticité, nous avons préféré réaliser nos mesures en utilisant un smartphone connecté à la Pocket 2. Dans ce mode, il est possible de paramétrer la sensibilité ISO, de 100 à 6400 en 16 Mpx et de 100 à 3200 ISO en 64 Mpx.

Comme vous pouvez le constater, la photo en 64 Mpx produit nettement plus de détails, ce qui est assez logique. L'intérêt du pixel binning — outre des fichiers plus légers  — est d'améliorer les photos en basse luminosité grâce à une montée en ISO mieux maîtrisée. Il est intéressant d'observer comme l'image en Jpeg, que ce soit en 16 ou 64 Mpx, est assez fortement lissée et moins piquée en périphérie de l'image.

Gestion du bruit électronique

Alors que l'Osmo Pocket permettait la capture en Raw+Jpeg simultanément, la Pocket 2 demande de choisir l'un ou l'autre. En mode par défaut (16 Mpx) et à 100 ou 200 ISO, les images sont de bonne facture. Un palier est franchi à 400 ISO, mais les images restent exploitables malgré la perte de détails. À partir de 800 ISO l'image se dégrade passablement. Les valeurs les plus élevées ne sont pas recommandées, le lissage pour rattraper le bruit électronique devenant bien trop important. Si d'aventure vous shootiez en raw (format .DNG), l'appareil offre des résultats plus exploitables aux valeurs les plus hautes. Certes le bruit va croissant, mais il ne détériore pas trop le cliché à 800 ISO, voire même à 1600 ISO. On ne regrette que davantage le traitement apporté au Jpeg par la caméra.

DJI pocket 2 acheter sud france

Gestion de la vidéo 

Concentrons-nous à présent sur la vidéo, critère qui est certainement le plus important quand on cherche une caméra de type Pocket 2. Dans ce domaine, elle propose un assez large choix de formats d'enregistrements et de définitions (1080p, 2,7K et 4K UHD, jusqu'en 60 i/s, en "haute qualité" ou en "économie d'énergie"). D'après DJI, le mode d'économie d'énergie est destiné à limiter la chauffe. Problème : ce mode s'active automatiquement dès que l'on choisit une fréquence supérieure à 30 i/s, et cela, quelle que soit la définition. L'image est alors nettement détériorée en raison d'un débit d'enregistrement diminué. Difficile d'approuver le choix de DJI quand des smartphones ou d'autres action-cams proposent de la 4K UHD 60 i/s, voire des définitions bien plus élevées sans perte de qualité

Options, autofocus et audio

En plus du mode vidéo classique, la Pocket 2 propose un mode vidéo HDR jusqu'en 2,7K et à 30 i/s, deux modes ralentis (120 et 240 i/s en 1080p) ainsi qu'une ribambelle d'options comme des timelapses, des hyperlapses, etc. Concernant l'autofocus, nous en parlions dans la partie prise en main, il est vraiment efficace. La Pocket 2 détecte automatiquement les visages et ne les perd qu'au prix de mouvements brutaux. DJI dit avoir retravaillé son suivi autofocus et nous sommes enclins à les croire.

L'enregistrement audio a été un autre axe de développement, puisqu'il s'agissait de l'un des principaux reproches faits à l'Osmo Pocket. La firme chinoise a intégré 4 nouveaux microphones pour un enregistrement stéréo de meilleure facture. Le résultat est au rendez-vous. Si on privilégiera toujours un micro dédié, la Pocket 2 offre nativement un son clair et assez agréable. Enfin, nous déplorons toujours l'absence du D-Log, le format maison de DJI offrant un rendu neutre et avec la meilleure dynamique pour une postproduction facilitée. Néanmoins les amateurs d'étalonnage pourront se consoler en essayant le profil D-Cine-Like, qui joue peu ou prou le même rôle.

Partager ce contenu